Didier et Francis Lockwood

AfficheLundi soir (09/11/09) avait lieu, à l’Alhambra un concert de Francis et Didier Lockwood. Ce concert était aussi l’occasion au label AMES de fêter ses 5 ans.

A cette occasion, la première partie était consacrée à différents artistes de ce label. Chaque artiste à interprété deux morceaux. Didier Lockwood, en tant que fondateur du label, présentait les différents artistes au fur et à mesure. Cela rajoutait non seulement une certaine convivialité mais permettait surtout de replacer tous ces artistes dans leur contexte.

Jean My TruongPour démarrer les festivités, le groupe de Jean My Truong. Didier Lockwood a présenté ce batteur comme étant un des trois grands batteurs de jazz des années 70 (avec Christian Vander et Aldo Romano). Et bien à le voir jouer, je dirai qu’il n’a pas perdu de sa superbe ! Il était accompagné de Pascal Sarton à la basse acoustique, Irving Acao au saxophone et Leandro Aconcha au piano. Le deuxième morceau était particulièrement intéressant avec ses changement de rythmes plutôt osés mais réussis.

TangoraVint ensuite une chanteuse : Tangora. Elle était accompagné par  François Laizeau à la batterie, Eric Vinceno à la basse et Mario Canonge au piano. Autant le dire tout de suite, je ne suis pas fan de jazz vocal. Et pourtant, la partie vocale était loin d’être déplaisante et surtout les musiciens étaient très bon. Les solos étaient principalement pris par le piano. Je ne connaissais pas ce pianiste mais il est réellement doué.

Thomas EnhcoLe groupe suivant était le trio de Thomas Enhco. Thomas Enhco est un jeune pianiste de 21 ans. Il est le fils de la femme de Didier Lockwood et a été formé, comme les musiciens qui l’accompagnaient, au CMDL : le Centre des Musiques Didier Lockwood). Les autres musiciens de ce trio sont Joachim Govin à la contrebasse et Nicolas Charlier à la batterie. Ce trio est vraiment prometteur. Leur musique est un jazz assez moderne. Le premier morceau « Bobsleigh » était impressionnant de technicité au piano. Le deuxième, basé sur une des Kinderszen de Robert Schumann, bien que plus calme était lui aussi très intéressant.

Stephy HaikLe contrebassiste et le batteur sont ensuite restés pour accompagner les deux groupes suivants. Le premier fut la chanteuse Stephy Haik accompagnée au piano par Olivier Hutman. Elle œuvre dans un registre assez feutré. Je n’ai pas plus accroché que ça. J’ai eu surtout du mal avec le personnage. Elle en fait beaucoup trop … Cependant, il faut reconnaitre qu’elle a plutôt une jolie voix.

six 1/2Le dernier groupe de cette première partie fût les Six 1/2. Six voix (deux féminines quatre masculines) accompagné en plus du batteur et contrebassiste précédemment cités, d’un pianiste dont je n’ai pas retrouvé le nom. Clairement, ce n’est pas un genre de musique que j’apprécie avec une approche finalement très « variété ».

Fût ensuite le temps d’une entracte. Avant de passer à ce que je m’attendais à être la grosse partie du concert. Ce le fût en qualité mais malheureusement pas en durée : seulement une petite heure de jeu.

brothersFrancis est donc le frère de Didier. Il est pianiste et c’est apparemment à lui que Didier doit  son côté improvisateur. Leur premier album enregistré ensemble est sorti il y a peu.

Didier Lockwood est resté très sobre sur les effets utilisés. Il utilisait un violon acoustique et s’est principalement servi d’un octaver (ou similaire) pour pouvoir accompagner les solos du piano avec un son plus typé contrebasse. Il a également utilisé une Wah sur un morceau et quelques délais sur un autre. C’est à peu près tout.

Les deux musiciens ont une très bonne communication laissant pas mal de place aux morceaux pour évoluer. Les solos de Didier étaient tous plus brillant les uns que les autres. Ceux de Francis sont restés globalement plus simples mais pas déplaisants pour autant.

Ce fut donc un très bon moment mais comme dit précédemment, trop court. Cependant vu que les groupes en première partie étaient de bon niveau et variés ça compensait. Le concert s’étant fini vers 23h15, il était de toutes façon difficile d’en caser plus, à moins de le faire commencer plus tôt.